Où Mucius poursuit ses élucubrations au sujet des langages dans D&D 3.5 et Pathfinder… Mortes ou vives, les langues abordées ici sont des codes qui possèdent tous un but bien spécifique !
Dans le dernier article, je vous avais détaillé le système des langues dans les deux jeux qui nous occupent, et je vous avais exposé l’opposition entre réalisme et simplicité… Avec en toile de fond, pour ceux qui savent lire entre les lignes, une opposition entre simulationnisme (une règle pour le langages, et il se peut que cette règle soit fort simple) et rôlisme (pas de règles, ce qui ne veut pas dire que c’est moins foisonnant ou moins compliqué, comme on l’a vu).
Poursuivons ces réflexions au sujet des autres langues à D&D 3.5 et Pathfinder…
Il existe un certain nombre de classes, voire de races, qui possèdent des langages secrets en plus de ceux qu’ils peuvent employer dans leur vie de tous les jours. La plus évidente est le druide, qui maîtrise automatiquement un langage secret, le “druidique”, que seuls les druides emploient… C’est d’ailleurs, comme me l’a fait remarquer Trajan, un point central du personnage druide, puisqu’enseigner ce langage à un non-druide est passible de mort dans la communauté !
Qu’est-ce que les druides pourraient bien avoir de si important à se dire sur la reproduction des limaces et l’état des glands ? Peu importe, c’est un symbole : Le druide est un personnage quasi-barbare qui s’oppose à une certaine vision de la civilisation, avec agressivité, et il a besoin d’un langage secret pour se différencier des gens normaux. Moi, je n’ai pas de problème avec ce genre de choses, mais on pourrait tout aussi bien critiquer…
A quoi sert ce langage, en jeu ? Soyons honnêtes… Quel MJ a déjà, à part dans un scénario spécialement axé sur le druide du groupe (ce qui reste rare), utilisé ce langage, exploité le fait qu’un druide parle un langage secret ? Pas grand monde, à ma connaissance… Autre critique : Même les créatures de la nature (sylvaniens, dryades, fées…) ne parlent pas le druidique. C’est réservé aux druides, souvent isolés, érémitiques… Et que le PJ ne rencontrera que rarement, puisqu’il part à l’aventure !
Je connais un MJ qui, à cause de ça, a remplacé la langue druidique par le Sylvestre… Et ça marche très bien. C’est un langage secret pour tout le monde sauf les créatures “de la nature”, de toute façon. Le druide peut alors justifier la connaissance de cette langue parce qu’elle permet de parler aux esprits naturels, aux arbres, aux plantes, aux animaux de la forêt, et toutes ces sortes de choses. Chose étrange, le Sylvestre n’était même pas un langage appris automatiquement, pour le druide “officiel” !
Bien sûr, ce n’est qu’une suggestion, vous pouvez tout à fait garder le druidique, surtout si vous comptez l’utiliser… ou que vous ne comptez pas plus utiliser le Sylvestre dans vos parties.
Il existe d’autres langages secrets dans D&D, moins drastiques en ce qui concerne le fait de les apprendre à autrui. Dans un certain nombre d’univers de jeu (mais ça n’est pas toujours le cas), il existe un “argot des voleurs” (Thieves’cant en anglais… Non que les voleurs ne “peuvent pas”, mais bien qu’il s’agit de la “chanson” des voleurs…), langage dont la teneur exacte importe peu mais qu’on imagine souvent truculent, et qui permet de communiquer à la barbe de la maréchaussée.
Voilà une langue qui justifie son existence tout à fait clairement, mais qui n’a, inexplicablement, pas vraiment “pris” dans beaucoup de campagnes… A l’exception de celles axées sur le voleur/roublard, bien entendu ! La première critique qu’on pourrait émettre, c’est pourquoi serait-elle réservée au roublard ? A priori, quiconque se trouve du mauvais côté de la loi devrait pouvoir l’apprendre, qu’il soit magicien ou guerrier… Ce n’est pas marqué sur votre figure, que vous êtes “roublard niveau 6″ !
D’aucuns imaginent une langue qui n’est enseignée qu’aux membres de la fameuse Guilde des Voleurs, quelle qu’elle soit, voire de toutes les Guildes des Voleurs de toutes les villes de l’univers en question… Toujours histoire de simplifier. D’autres encore, par souci de réalisme, s’attachent à inventer un argot des voleurs par pays, ou par région, ce qui limite son utilité pour un PJ qui, au fil de ses aventures, voyage souvent fort loin.
Enfin, il y a ceux qui éliminent l’argot des voleurs de leur campagne (une réalité historique : l’argot des voleurs est toujours percé à jour par la loi, jusqu’à ce qu’il évolue, et il le fait constamment… et ce n’est pas vraiment une langue à part entière, juste… un argot, quoi !) et considèrent que les roublards inventent entre eux des signes de connivence pas forcément linguistiques qui leur permettent de se reconnaître comme du mauvais côté de la loi, afin, parfois, de s’entraider…
L’autre langue qui se justifie fort bien, et qui est très utilisée en jeu, c’est le “langage de bataille”…
Par ce nom barbare, on désigne un langage non verbal, fait de signes de la main et de cris d’animaux, code prédéterminé qu’utilisent les combattants pour coordonner leurs efforts en combat. Les elfes noirs des Royaumes Oubliés sont connus pour en utiliser une version particulièrement compliquée, mais tous les combattants peuvent pratiquer ce genre de code… Ce qui est intéressant c’est que, au contraire des autres langues mentionnées, cela donne des bonus en jeu.
C’est peut-être une règle optionnelle, c’est peut-être écrit en petits caractères, cela dépend peut-être de l’univers de campagne, mais c’est l’une des seules langues que le mini-maxeur opportuniste voudra absolument connaître… Au point de sacrifier des points de compétences là-dedans. Ce langage ne permet peut-être pas de tenir une conversation, mais ça n’est pas le but… Un geste de la main, et vous savez combien il y a d’orques autour du bâtiment et comment les encercler… Pas besoin de plus !
L’existence d’un tel langage est avérée, aujourd’hui comme par le passé… Cependant, il faut y mettre un bémol : Comme pour les autres langues, chaque armée a la sienne. Car il s’agit bel et bien d’un code, un code secret, qui appartient aux soldats d’un camp particulier, qui doivent l’apprendre pour être efficaces sur le terrain. Idéalement, chaque armée, chaque tribu guerrière, presque chaque compagnie de mercenaire devrait avoir ses propres codes, même proches.
On peut aussi critiquer le fait qu’on considère cela comme une langue, alors que cela n’en est pas une… C’est une série de signes, en général moins d’une centaine, sans grammaire, et qui s’appuie sur un langage verbal déjà partagé par les troupes qui l’apprennent. Cela justifie peu, à mon sens, la dépense de points de compétences. A D&D 3.5, notamment, j’encourage le MJ à considérer le langage de bataille comme une compétence de classe pour les classes combattantes…
Le dernier type de langage dont je voulais vous parler ici, ce sont les langues magiques…
Je dis “les”, mais il n’y a en général qu’une seule dans le monde de campagne. Et je trouve que c’est un tort. Tout d’abord, une présentation de cette langue qui, contrairement au druidique et à l’argot des voleurs, apparaît dans tous les scénarios où il ya un magicien ou un ensorceleur… C’est à dire presque tous. D&D 3.5 et Pathfinder utilisent le draconique comme langue de la magie, langue des dragons, et, insigne honneur pour ces pauvres créatures, langue des kobolds.
Admettons que les kobolds parlent une version abâtardie du draconique puisqu’ils se réclament de leur descendance… Les Roumains parlent bel et bien une langue latine, et se réclament de l’Empire Romain, comme l’indique le nom de leur pays et de leur peuple. Admettons que les dragons parlent leur propre langage. Pourquoi serait-il celui de la magie ? Bon, admettons aussi que les dragons, en tant que créatures très anciennes et très magiques, aient été les premiers à codifier la magie par la langue…
Mais pourquoi l’utiliser comme langage courant ? Comment le pourrait-on, d’ailleurs, si cette langue est magique en elle-même et que chacun risque de trébucher sur un sortilège en la parlant ? Je trouve, comme beaucoup, l’idée d’une langue magique fort intéressante, mais… S’il s’agit réellement d’une langue qui sert à façonner le monde, alors converser avec serait risquer l’apocalypse… Et chaque mot serait si puissant qu’il risquerait de faire exploser la tête du mortel qui voudrait le prononcer…
Cette idée a été exploitée avec brio… Dans le Recueil de Magie, supplément pour D&D 3.5, il est fait mention de cette langue mystique, différenciée du draconique, que l’on appelle le “Prime Idiome”. Dans le supplément “Ultimate Magic” pour Pathfinder, un système de “mots de pouvoirs” fait son apparition, tentant de fluidifier l’usage de la magie en codifiant les sorts avec des combinaisons de mots magiques, chaque magicien en connaissant un certain nombre.
A chaque MJ d’utiliser ou non le concept de “langue magique unique et universelle”…
Et tout le monde ne compte pas l’utiliser, de fait. Revenons à nos dragons, et à leur langage… S’il ne s’agit pas d’un langage intrinsèquement magique, mais simplement (au mieux) d’une langue que les magiciens du monde de campagne utilisent pas convention pour noter les sorts, comme les lettrés et les écolâtres médiévaux utilisaient le latin, pourquoi cette langue serait-elle la seule au monde à pouvoir codifier les sortilèges sur le papier ?
C’est d’autant plus invraisemblable que, selon la règle officielle, le déchiffrage de cette langue unique n’est apparemment pas automatique : chaque magicien a sa propre manière idiosyncrasique de noter ses sortilèges sur son grimoire. Un grimoire, ça ne se prête pas comme ça, il faut l’étudier un certain temps avant de copier les sorts de l’un à l’autre… Et il y a des chances d’échec. Je pense que cette règle n’existe que parce que sinon, ça serait trop facile de répandre le savoir magique.
Et d’ailleurs c’est assez illogique, parce que tous les magiciens sont capables de lancer, de mémoire, “Lecture de la Magie” (à volonté dans Pathfinder, d’ailleurs !) ce qui annule les chances d’échec. Si la magie n’a qu’une seule langue, et si chaque mage possède un “décodeur”, alors elle n’est pas si idiosyncrasique que ça, non ? Si compliquée soit cette langue, il n’est d’aucune utilité que cela soit le draconique… Il peut simplement s’agir d’un code personnel à chaque mage, voilà tout.
Autre paradoxe, les Ensorceleurs, qui n’ont aucun besoin de grimoires, connaissent automatiquement le draconique en tant que langue de la magie… Comme qui dirait d’instinct. Certes, à Pathfinder, qui introduit des lignages spéciaux pour ces lanceurs de sorts spontanés, certains lignages ont accès, plutôt qu’au draconique, à l’Infernal (langue des diables), l’Abyssal (langue des démons), au Céleste (langue des anges), au Sylvestre, et ainsi de suite, selon la source de leur puissance.
Dés lors qu’on parle de “code personnel” pour les magiciens et de plusieurs langues pour les Ensorceleurs, ne parle-t-on donc pas de langueS deS magieS, et non de langue de la magie ?
Même si l’on admet l’existence dans tel ou tel univers de campagne d’un prime idiome (qui reste de toutes les manières peu accessible aux simples mortels, de par sa puissance… Il s’agit de la langue parlée par un démiurge, tout de même !) il se peut que chaque race, chaque culture, ait sa propre approche de la magie profane… Ses propres formules magiques. Qu’est-ce que cela change en termes de jeu ?
L’absence d’une convention, d’une langue universelle pour codifier les sorts, n’empêche pas le draconique d’être l’une des langues magiques les plus répandues, disons celle que tous les magiciens humains de style “occidental” utilisent dans le monde de campagne, par tradition… Les elfes acclimatés pourraient très bien l’utiliser aussi. Tous les elfes pourraient l’utiliser, d’ailleurs, si on part du principe courant que les elfes ont enseigné la magie aux humains.
Mais ce n’est pas automatique… Les elfes pourraient très bien avoir, comme dans Warhammer, un “Elfique mystique” pour noter leurs sorts, différent du “Magick” humain. Quant aux nains, pourquoi ne pourraient-ils pas utiliser des runes typiquement naines pour la magie runique ? Si on reprend l’idée des langues régionales, et celle selon laquelle on note les sorts dans une langue morte (car fixée et parlée par les lettrés, comme le latin médiéval), cela ouvre d’autres portes…
Les magiciens orientaux pourraient avoir une série d’idéogrammes anciens pour noter leurs sortilèges… Les magiciens humains pourraient utiliser l’équivalent du latin, c’est à dire la langue d’un ancien empire connu pour son rayonnement culturel et pour avoir codifié les connaissances académiques ayant trait à la magie… On pourrait aussi imaginer que ce sont les pactes avec les démons qui ont introduit la connaissance de la magie dans le monde, et que la langue magique est l’Infernal !
En termes de règles et de background, que faire ?
Tout d’abord, je suis pour le fait que, la magie étant chose complexe, les magiciens doivent déchiffrer avec peine les grimoires de leurs voisins, fussent-ils écrits dans la même langue. D’autant plus que j’ai goûté dans ma jeunesse à la paléographie médiévale, et que je sais que déchiffrer un manuscrit d’époque, même simple, c’est dur et ça prend du temps. Je pense qu’il faudrait que le MJ, à sa discrétion, donne quelques bonus ou malus en cas de langue différente.
J’aime l’idée que la langue magique soit une langue morte, et que les langues mortes (même pas magiques) existent bel et bien dans le monde de campagne… Parce que c’est réaliste, et aussi parce que cela permet au MJ d’orner les temples antiques que ne manqueront pas de visiter les PJ avec des inscriptions que le mage du groupe (le seul qui s’y connait, probablement) devra déchiffrer afin de donner des indices à ses alliés ou de se diriger dans le donjon.
On peut aussi décréter, comme c’est presque le cas actuellement, que les magiciens savent lire la magie (au moins de leur culture, si pas toute magie, dans un but de simplification) et puis voilà… Et pour ceux qui choisissent de ne pas vraiment utiliser de règles pour les langues, histoire (peut-être) de ne pas en faire une “taxe” à points de compétences pour les joueurs, il est aussi possible d’adopter un autre point de vue :
La magie n’a pas de langue, c’est une capacité, un pouvoir… “Déchiffrer” la magie, ses arabesques occultes et ses dessins bizarres, se ferait dés lors à l’aide de tests en “Art de la magie”, voire d’une compétence nouvelle comme “perception d’aura magique”. Dans tous les cas, il convient au MJ, lorsqu’il conçoit ou fait jouer son monde de campagne, d’avoir conscience des possibilités qui s’offrent à lui, et de choisir comment fonctionne la magie dans son monde…
Il vaut mieux s’y préparer que de tomber dans l’incohérence et, paradoxalement, le TGCM face aux questions des joueurs.
Personnellement, la seule fois où la question s’est posée, le MJ a décidé que le lanceur de sort incantait dans sa langue à lui (c’était un troll, je ne sais pas quelle langue parle ces bêtes là, le barde et moi même avions de sorts de compréhension des langages).
Et la question s’était posé parce qu’il s’appretait à lancer un sort, et qu’on aurait aimé savoir lequel. Tu évoques le problème de la recopie de grimoire, mais tu en oublies le principal : identifier un sort avant qu’il soit lancé dans le but de préparer un contresort.
Considères-tu qu’un sort de Compréhension des Langages permet de comprendre la formule (même s’il est possible quoiqu’improbable que la formule ne donne aucune indication sur l’effet du sort) ?
Considères-tu qu’un test d’Art de la Magie (compétence consacrée pour ce qui est de l’identification de la magie, notamment lors du lancement d’un sort) permet de deviner la nature d’un sort même si le magicien le lance dans une langue absconce et avec des gestes inhabituels ?
Par ailleurs, je serais ravi de me tromper, mais je n’ai jamais vu qu’un ensorceleur connaissais le draconique automatiquement, ni même que le draconique était LA langue de la magie. En tout cas dans les règles de D&D 3.5.
En voilà une question ! La question, à mon avis, ne se pose même pas, c’est pourquoi je n’en ai pas parlé.
Pour moi, lorsqu’on cherche à identifier un sortilège lorsqu’il est incanté, la compréhension d’une langue n’entre pas en compte… Une incantation, c’est une incantation, à mon sens : c’est une suite de syllabes qui ne veulent rien dire, mais qui produisent, en conjonction avec des gestes, des symboles, des éléments matériels, et ainsi de suite, l’induction d’un certain état mental du magicien qui permet l’exploitation et la canalisation de la puissance magique.
Lorsqu’un prêtre lance un sort, il fait une prière compréhensible du genre “ô, grand dieu machinchose, foudroie tes ennemis !”, et voilà… Lorsqu’un mage lance un sort, à mon avis, ça n’est pas une formule à la Harry Potter en latin de cuisine.
Lorsqu’un sort est silencieux, ou statique, grâce à un don métamagique, c’est que le lanceur a su atteindre cet état mental particulier dont on parlait en se concentrant un peu plus, sans avoir besoin de tous les éléments “normaux” du rituel…
Je conçois fort bien que certains MJ considèrent que ce qu’il y a d’écrit dans la langue de la magie, c’est simplement “la boule de feu va par là et explose”, mais ce n’est pas mon avis, et c’est ce que semblent confirmer les règles (même si je suis le premier à me foutre des règles quand ça m’arrange… mais là, ça fait sens).
Si toute magie dérive effectivement du prime idiome, alors oui, il n’y a qu’une langue pour la magie, et les sorts ne sont que la description de leurs effets dans cette langue… Du coup ça marche, mais tous les sorts sont dans la même langue, et la question de savoir dans quelle langue le troll fait de la magie ne se pose pas.
Si au contraire, les sorts sont dans des langues différentes, il n’est pas dit du tout que l’incantation soit “explicite”… Et même, il ya peu de chances qu’elle le soit.
C’est pour ça qu’on fait un test d’Art de la Magie pour savoir quel sort va lancer un mage ennemi, et pas de Langue : draconique… On ne cherche pas à comprendre une phrase, mais à reconstituer, d’après des signes magiques invisibles au commun des mortels, des bribes de mots magiques ou d’effecteurs courants, la manière dont les énergies magiques sont exploitées… Chaque mage ayant (c’est dit dans les règles) une façon différente de lancer chaque sort. D’où les problèmes de copie de grimoire. En bref, non, à mon avis, ça n’a rien à voir avec la langue dans laquelle le sort est inscrit dans le grimoire, et tout à voir avec la façon dont la magie se manifeste et est “monopolisée” autour du mage en train d’incanter, et c’est visible seulement par les autres mages.
Par ailleurs, et cela semble confirmer la théorie exposée ci-dessus, il est explicitement dit dans la description du sort de Compréhension des Langages que ce sort ne peut pas déchiffrer les écrits/langages magiques, bien qu’il indique qu’ils sont magiques… De la même manière, il ne déchiffre pas les codes. Donc NON, ce sort ne permet même pas de savoir à quel sort on a affaire.
Cette question de connaître la langue “dans laquelle un sort est lancé” est une fausse question : un sort lancé n’est pas une phrase qui se comprend dans une langue quelle qu’elle soit, c’est un rituel complexe. Que le rituel et ses instructions soient écrits dans une langue ou une autre, c’est une autre histoire.
Et au sujet du draconique et de l’ensorceleur, je ne sais plus si la langue draconique était gratuite ou pas, mais il me semble qu’elle était au moins permise dans les langues en bonus… Alors qu’elle ne l’est pas pour les autres classes de personnage. Mais je peux me tromper !
Quoi que tu en penses, je trouve cette précision utile. De nombreuses personne ont cette vision “latin de cuisine” de la magie, et il se peut même d’ailleurs que certains MJs n’appliquent pas ce que tu considérais comme aller de soi dans ton article.
J’ai vérifié dans les règles de D&D 3.5, le druide gagne automatiquement le Druidique et ajoute le sylvestre à la liste des langues qu’il peut apprendre (à la création ou plus tard). Et c’est la seule et unique classe, parmi les classes de base, j’entends, à offrir cette possibilité d’ajouter une langue à la liste de celles que l’on peut apprendre (à l’exception du moine qui les apprend toutes au niveau 17).
Libre à chaque MJ ensuite de considérer que le Draconien est au programme de toute bonne école de magie, et qu’il est sous-entendu que l’ensorceleur a de la magie dans les veines à cause d’un ancêtre draconique dont il a hérité une connaissance de la langue.
Mea culpa, mea coule plus… J’ai sans doute été induit en erreur par le fait que les magiciens connaissent le draconique parce qu’ils ont la haute intelligence qui le leur permet.
N’empêche, même si beaucoup de MJ ont cette vision “harry potter” ou “Zatanna” de la magie, c’est quand même explicite dans le bouquin que ça ne marche pas exactement comme ça…
Mais c’est légitime pour un MJ de vouloir qu’il en soit autrement, surtout que maintenant, il existe des outils pour que ça marche comme ça (mots de pouvoirs, prime idiome…).